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Pourim, here we are !

Dernière mise à jour : 16 mars 2020

Pourim approche à grands pas et déjà chacun finalise son déguisement et ceux de ses enfants qui feront d’eux les rois invétérés de cette fête juive si populaire.

Ici à TLV, les invitations aux michtés (séouda, festin) vont bon train. On ne sait presque plus où donner de la tête. Il y en aura donc pour tous les goûts, toutes les ambiances.

Allez music maestro






Et si Pourim n’était finalement pas qu‘une histoire de réjouissances ? Que se cache-t-il derrière l’histoire d’Esther Amalka et de sa Méguilat ? Croyez-vous qu’il s’agisse d’un conte de fées ? Et si Pourim venait chaque année nous parler, nous bousculer avec l’un des sujets fondamental de la Torah, la Téchouva (retour au judaïsme, processus de repentance).

Peut-être convient-il d’abord de nous rafraîchir un peu la mémoire.


Mais avant tout, il est essentiel de comprendre que chaque hag (fête) qui jalonne notre calendrier hébraïque, ne constitue pas une commémoration ou une simple leçon d’histoire, c’est l’Histoire même de notre peuple qui se rejoue, se réactualise. C’est l’occasion pour chacun de nous et le AM Israël d’avancer sur le chemin de la Torah.


Nous sommes en 3404. Le premier Temple a déjà été détruit par Nabuchodonosor. C’est son usurpateur, un simple palefrenier, qui prend le pouvoir et s’auto-proclame Roi Assuérus de Babylone, Arachvéroch. Il épouse la fille de son régicide, Vachti l’indomptable. Bien trop aristocratique pour ce vassal complexé, il cherchera, après l’avoir assassinée, une femme du peuple, plus adéquate pour ce roi fantoche. C’est justement au cours de cette rafle de femmes lancée à travers les 127 Nations qu’il découvrira la perle des perles, la juive cachée, Esther.


Ce roi illégitime éprouve une fascination pour le peuple juif et son Temple détruit. Il réquisitionne tous les objets inestimables du 1er Temple, occupe la réplique exacte du trône de Shlomo Amelech (roi Salomon) (car il n’aura pas pu s’asseoir sur l’original, le lion de la première marche lui aurait asséné un coup), affuble ses ministres du costume du Cohen Agadol et organise une fête qui dura près de 6 mois. Ce mégalomane effréné organisera pour le final de son couronnement une fête de 7 jours où tous les juifs de la ville de Suse seront conviés. On leur servira de la nourriture non casher dans les assiettes provenant du Temple. Flattés par tant de faste et affaiblis dans leur crainte de Hachem par leur exil, nos ancêtres abandonnent leur fierté et leurs valeurs de Torah et acceptent par cette invitation, la tant redoutée assimilation.


Sujet si actuel et brûlant pour nous qui avons traversé déjà près de 2000 ans de galout (exil). Comment ne pas s’assimiler aux valeurs et uses et coutumes des Nations, comment, générations après générations, nous aurions pu tous traverser l’Histoire en dehors de notre terre natale en vivant en autocratie ? Combien de juifs sont devenus « traditionalistes » ou laïcs au grès des siècles ?

Déjà on se souvient de celle que l’on nommait « la nouvelle Jérusalem » du début du XXe siècle. Ce tout-Berlin intellectuel incarné alors par l’assimilation des notables juifs berlinois.


L’assimilation serait selon la Torah l’anti-judaïsme. Elle serait la cause de nombres de tragédies dans notre histoire. En permanence, on la voit, dans les textes, être attisée par l’incarnation même du yetser ara (le mauvais penchant), en la personne d'Amalek, notre ennemi juré qui revient nous hanter à chaque époque en des personnages différents. Et si seulement Shaoul Amelah (roi Saül) était parvenu à accomplir la volonté de Hachem en détruisant le roi Agag, nous n’en serions plus là à voir l’histoire se répéter à chaque génération jusqu’à la venue de Machiah.


Mais revenons à notre Méguilat d’Esther :

Face au redoutable 1er ministre d’Arachvéroch, Aman, l’antisémite, Aman le Amalek de Babylone, Esther et Mordechaï, l’une au cœur du palais, l’autre aux abords, parviennent, de concert, à organiser la plus grande Téchouva (retour au judaïsme, processus de repentance) jamais encore réalisée. Un repenti exceptionnel envers Hachem par notamment l’action de 3 jours complet de jeûne national. Voyons ici l’exemple du pouvoir du Am Israël et prenons-en bonnes notes.


Après avoir réussi à dissimuler son identité juive pendant tant de semaines, la reine Esther se dévoile à son roi, verdâtre d’avoir tant jeûné et lui révèle son judaïsme. Elle est une bat israël. Elle déjoue, grâce à l’aide de Mordechaï, les ruses du piège posé par Aman l’infâme. Voilà que le Pour, duquel est tiré le nom de Pourim, ce tirage au sort contre les juifs, et toutes ses manigances se retournent contre lui. Comme deux ex maxima, les 11 potences destinées aux juifs, servent à l’exécution de Aman et de ses fils.


Ce Aman, être intelligent et calculateur aura élaboré son plan d’extinction de masse du peuple juif avec patience et recul. Il aura soigneusement choisi la date du 7 Adar, pensant que l’anniversaire de la mort de Moshé Rabbénou (Moïse) constituerait le moment où le peuple juif serait le plus vulnérable. Mais ça aura été sans compter que le 7 Adar est également le jour anniversaire de sa naissance, et en cela, est pour le peuple juif un jour béni qui nous apporte force et brahot (bénédictions), donc protection.


La bataille est spirituelle. Les forces manichéennes du bien contre le mal offrent ici un spectacle à couper le souffle. Esther Hamalka, la pure. Esther Hamalka la juive. Esther Hamalka, la force combattante contre Amalek parvient à sauver son peuple de l’assimilation par l’action de la Téchouva, cette arme de rédemption que Hachem a créé avant même notre monde. Elle serait la clé de la victoire du Am Israël sur le mal absolu. Elle aura été celle de la Méguilat d’Esther.


En ce XXIe siècle, où tant de juifs de la diaspora font leur alyah en nombre et pour certains aussi leur Téchouva, force est de constater un changement qui s’opère. Alors, en cette veille de Pourim, nous nous préparons à réaliser nos 4 mitsvot et offrir à nos enfants une fête qui restera graver dans leur cœur. Mais ne perdons pas de vue le sens profond et actuel de Pourim : faisons un pas de plus vers notre Torah, prenons sur nous une mitsva supplémentaire pour l’année, étudions davantage pour comprendre.


Car comprendre, n'est-ce pas avancer sur le chemin de la connaissance en conscience.


Avançons alors ensemble, main dans la main, chacun à son rythme.


Pourim Sameah à tous



Les 4 MITSVOT de POURIM à réaliser du 9 mars au soir au 10 mars 2020 toute la journée :


1- Ecouter 2 fois la Méguilat d’Esther dans le silence afin d'entendre chaque mot et (1 fois la veille au soir et une seconde fois le matin de Pourim)

2- Offrir 2 Michloah Manot (repas à base de mézonot) : un panier avec au moins 2 mets mézonot à consommer

3- Matanot Léhévionim : la tsédaka aux pauvres

4- Séoudat Michté : une fête en journée, cf. réparer le festin d’Arachveroch où le peuple juif s’est corrompu en s'assimilant



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